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Pourquoi je ne referai (sûrement) pas de campagne Ulule

ou le jour où mon cerveau a crié : stop.



J’avais déjà entendu que lancer une campagne Ulule, c’était sportif. Mais on ne m’avait pas prévenue qu’il fallait aussi prévoir un stock de tisanes relaxantes, des séances de respiration, et un exorcisme pour éloigner les doutes.


Soyons clairs : je ne regrette pas la campagne de Pitch détective.

Elle a permis à mon roman de voir le jour, à Pitch de partir en boîte (j’entends : dans des boxes, pas en discothèque) et à plein d’enfants (et de parents) de découvrir ce petit univers qui me tient à cœur.


Mais...cette campagne m’a littéralement épuisée mentalement.

Un stress permanent. Un truc qui ne te lâche pas, même à 3h du matin. Même quand tu fais la vaisselle. Même quand tu veux juste respirer tranquille dans un coin avec ton Coca au soleil (oui, je sais, me juge pas).


La phase "préparation"

Moi, naïve : "Allez, je prépare ça tranquillement. Un visuel ici, une pitch là, quelques contreparties... ça va le faire.

Spoiler : ça n’a pas "juste" fait.


Chaque récompense devait être calibrée, pesée, chiffrée, testée, repensée.

Est-ce que c’est assez ? Est-ce que c’est trop ? Est-ce que les gens veulent un carnet ? Un sticker ? Un goodies surprise ? Est-ce que j’ai proposé UN truc qui va leur plaire, ou j’ai foutu le camp dans une forêt de doutes ?


La phase "campagne en cours"

Là, c’est simple : j’étais H24 en mode refresh. Ma page Ulule ? Mon nouvel onglet favori.

Les stats ? Consultées plus souvent que la météo. Et ce foutu chiffre : les 100 %. Ce Graal. Ce juge suprême de la réussite.

Chaque fois que je gagnais 1 %, j’avais envie de pleurer de soulagement… Puis je paniquais à l’idée que plus personne ne contribuerait jamais. Un vrai roller-coaster émotionnel. Sauf qu’on ne t’attache pas, tu le vis à cru.


Et tu veux un petit bonus ? Tu dois continuer à communiquer avec le sourire :"Bonjour ! 😍 Nouveau palier débloqué ! 😍 Plus que 3 jours ! 😍 Voici une story trop mims de Pitch !"

Alors qu’en vrai, t’as juste envie de te rouler en boule sous un plaid en te demandant pourquoi tu t’es infligé ça.


Et après ?

Une fois les 100 % atteints (✨miracle✨), tu respires……jusqu’à ce que tu réalises que maintenant, faut produire, imprimer, emballer, dédicacer, expédier, répondre, vérifier, corriger. Et gérer les retards. Et les gens qui n’ont pas répondu pour leur dédicace. Et les stickers mal imprimés. Et ton chien qui marche sur les posters.

Bref : c’est un vrai boulot. Un deuxième boulot. Et tout ça, seule.

(Avec Pitch qui te juge depuis son panier.)


Alors, Ulule un jour ? Peut-être.

Mais pas demain.

Je suis fière d’avoir mené cette campagne. Je suis reconnaissante à chaque personne qui y a participé. Mais je suis aussi lucide : ça m’a lessivée. Physiquement, émotionnellement, mentalement.

Je ne dis pas que je ne referai jamais de campagne… Mais si c’est le cas, merci de me rappeler ce texte. Sérieusement. Copiez-le. Cadrez-le. Collez-le sur mon écran si besoin.

Pour le moment, je me concentre sur la suite de Pitch, sur mes romans, mes illustrations, mes projets plus doux, plus calmes. Et je savoure chaque création sans avoir les yeux rivés sur un pourcentage.


💌 À tous ceux qui envisagent une campagne : courage, entourez-vous, hydratez-vous.

Et à tous ceux qui ont participé à celle de Pitch : MERCI. Du fond du cœur (et de mes cernes).

Élodie -



 
 
 

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